Les Carnets du paysage publiés depuis 1998 par l’École nationale supérieure du paysage est aujourd’hui la principale revue française consacrée exclusivement au paysage.
Son approche est résolument pluridisciplinaire : la revue interroge la notion de paysage et fait dialoguer la botanique, la cartographie, l’écologie, l’art et les autres disciplines entre elles. Elle explore d’une manière ample les réalisations, les idées, les projets consacrés au paysage dans le monde entier.
La parution du n°29 consacrée aux déchets est l’occasion de questionner le paysage par des chemins inattendus et encore inexplorés (à l’instar du n° 28 sur le musical).
En ouverture, Michela De Poli analyse les « traces de paysages recyclés » où il s’agit de produire un Atlas de ces paysages afin de s’interroger sur la manière dont les déchets peuvent être transformés et remis en circulation. Ce numéro contient également des approches très diversifiées allant des « déchets nucléaires » (Bernard Laponche) au « matériau de démolition comme structure de sol et élément de paysage » (François Roumet), en passant par « le bidonville au prisme de l’art » (Phoebe Clark) ou les « paysages de l’obsolescence (Isabel Claus).
Au final, les articles qui composent ce numéro montrent que les déchets sont une part constitutive de nos sociétés : en ce sens, elle est proprement irréductible, l’objectif « zéro déchets » étant inatteignable, il faut donc apprendre à vivre avec comme une composante de nous-mêmes. Et qu’elle nous plaise ou non, il faudra se montrer inventifs pour préserver l’avenir d’un bout à l’autre de la planète.